Vendue
Playboy est une institution vieille de 65 ans. Bien sûr, le magazine de Hugh Hefner a toujours été une réserve sans fond de posters de femmes irréelles en petite tenue, mais il a aussi été un instrument important de la révolution sexuelle, ainsi qu’un symbole de journalisme de qualité et LE magazine qui a publié de nombreuses interviews devenues légendaires. Le petit lapin de Playboy est devenu un véritable symbole universel, au point qu’on le retrouve sur à peu près tous les produits dérivés possibles et imaginables, jusqu’aux guitares.
La première Les Paul Playboy a été faite en 2000, et même s’il est compliqué d’en connaître la quantité totale produite, la rumeur dit qu’une quinzaine de guitares seulement sont sorties du Custom Shop Gibson à l’époque, avant que les éditions limitées haut de gamme ne deviennent aussi recherchées qu’elles le sont à l’heure actuelle. Cette Les Paul qui a la classe d’un costume trois pièce noir et blanc s’inspire d’une Custom Black Beauty, mais avec une table plate et de l’accastillage chromé plutôt que le doré habituel. Le logo du lapin est incrusté dans la tête et peint sur la table, tandis que le nom du magazine s’étale sur la touche via d’énormes incrustations.
Cette Les Paul Playboy est une réplique, pas une vraie Gibson, et elle a appartenu à Billy Gibbons. Le patron de ZZ Top aurait sans doute pu mettre la main sur une originale si il l’avait souhaité, mais il a toujours été fan des copies et des répliques, comme le prouve son utilisation intensive des guitares Tokai. Cette Les Paul a bien sûr été modifiée avec des micros Seymour Duncan Pearly Gates, et elle est livrée dans l’étui qu’utilisait Gibbons pour la transporter, un étui sur lequel on trouve des autocollants très cools de groupes hardcore.
Comme toutes les guitares de la collection de Billy Gibbons vendues par Matt’s Guitar Shop et achetées directement à Gibbons lui-même, cette Les Paul très sexy a été signée par le Révérend à l’arrière de la tête et elle est livrée avec un certificat d’authenticité signé, une photo de Billy qui tient la guitare, une photo de Billy qui signe la guitare et une photo de Billy qui signe le certificat. C’est notre manière de vous garantir que vous achetez vraiment son instrument.
(1949)
Groupe : ZZ Top
Guitare principale : Gibson Les Paul Standard 1959
Titre à écouter absolument : Just Got Paid
Billy Gibbons est le patron. Le patron des guitaristes avec son vibrato sensuel et le son gras comme un burrito qu’il tire de sa Les Paul. Le patron des chanteurs avec son grain rocailleux et twangy. Le patron des bandleaders avec ZZ Top, son trio dont la formation est restée la même depuis 1969. Le patron des sapeurs, avec un sens de la mise en scène vestimentaire impeccable. Et enfin le patron des collectionneurs, avec plusieurs hangars remplis de plusieurs milliers de guitares qu’il a acquises au fur et à mesure des années. La légende dit qu’il aurait un exemplaire de chaque année de chaque modèle des grandes marques, et il se pourrait bien que ça ne soit pas vraiment une légende… Toujours est-il que les pièces qu’on lui connaît ont de quoi donner le tournis, de “Mistress Pearly Gates”, la fameuse Les Paul 59 qui l’accompagne depuis toujours, à sa Strat 54 hardtail que l’on entend souvent en complément de Pearly Gates, en passant par ses nombreuses guitares customisées façon hotrod.
Sa carrière commence dès 1967 au sein de The Moving Sidewalks, un des quelques groupes de rock psychédélique texan inspirés par les 13th Floor Elevators. Ils font d’ailleurs la première partie de Jimi Hendrix avant de se séparer en 1969, date à laquelle Gibbons fonde ZZ Top.
Le trio commence par le blues rock gras et traditionnel avant d’évoluer vers une direction plus électronique, à commencer par Degüello en 1979. Cette orientation se confirme avec la trilogie Eliminator / Afterburner / Recycler, trois albums où le blues de Gibbons se mélange aux synthétiseurs et boîtes à rythme de l’époque pour un résultat qui a convaincu bon nombre de fans, qu’ils soient venus à la musique de trio par des singles comme Gimme All Your Loving et Rough Boy ou par les excellents clips vidéos du groupe qui passent alors en boucle sur MTV. Depuis, ZZ Top a réinventé sa musique une nouvelle fois avec un son plus gras, plus organique et noyé de fuzz. Gibbons a multiplié les apparences en guest star sur les albums d’autres musiciens, et surtout il a sorti deux albums sous son propre nom, Perfectamundo qui explore la musique cubaine et Big Bad Blues qui revient à ses premières amours, entre Muddy Waters et Bo Biddley. La boucle est bouclée.