Vendue
Nous avons tous nos guitares de canapé, ces instruments que l’on n’amène pas nécessairement en tournée ou en studio mais qui sont parfaits pour gratter sans même s’en rendre compte. Par conséquent, une guitare de canapé doit être parfaitement jouable, inspirante et confortable à prendre contre en soi. Aucune autre guitare n’est aussi confortable que la Stratocaster.
Cette Harmonia d’inspiration Strat était la guitare de canapé de Billy Gibbons, et en tant que telle il est probable qu’elle ait inspiré quelques excellents riffs ou phrases. C’est loin d’être une guitare de noble lignée : pas de vintage, pas de reissue Custom Shop, mais plutôt une version simple, modeste et facile à jouer de l’autre guitare favorite de Gibbons. Comme le savent les vrais fans de ZZ Top, les deux guitares principales du Révérend pour le plus clair de se carrière ont été sa ‘Burst de 59 Pearly Gates et sa Stratocaster hardtail de 54.
Evidemment, même pour une guitare de canapé, il fallait que cette Harmonia soit flashy et immédiatement reconnaissable. Gibbons l’a donc fait repeindre dans une jolie couleur cuivrée et a conçu un très beau pinstriping appliqué par Vic. Le pickguard a été changé pour un modèle en perloïde violet, et les boutons de contrôles sont devenus bleu, rose et vert pour un effet très fun et marquant, proche de ce que fait Steve Vai sur ses JEM. Enfin, les micros sont des humbuckers Pearly Gates au format simple faits par Seymour Duncan, la version du commerce du PAF à haut niveau de sortie préféré de Billy. Même pour quelqu’un qui ne connaît par son histoire, il est facile de deviner que cette guitare a appartenu à Gibbons.
Comme toutes les guitares de la collection de Billy Gibbons vendues par Matt’s Guitar Shop et achetées directement à Gibbons lui-même, cette Harmonia unique a été signée par le Révérend à l’arrière de la tête et elle est livrée avec un certificat d’authenticité signé, une photo de Billy qui tient la guitare, une photo de Billy qui signe la guitare et une photo de Billy qui signe le certificat. C’est notre manière de vous garantir que vous achetez vraiment son instrument.
(1949)
Groupe : ZZ Top
Guitare principale : Gibson Les Paul Standard 1959
Titre à écouter absolument : Just Got Paid
Billy Gibbons est le patron. Le patron des guitaristes avec son vibrato sensuel et le son gras comme un burrito qu’il tire de sa Les Paul. Le patron des chanteurs avec son grain rocailleux et twangy. Le patron des bandleaders avec ZZ Top, son trio dont la formation est restée la même depuis 1969. Le patron des sapeurs, avec un sens de la mise en scène vestimentaire impeccable. Et enfin le patron des collectionneurs, avec plusieurs hangars remplis de plusieurs milliers de guitares qu’il a acquises au fur et à mesure des années. La légende dit qu’il aurait un exemplaire de chaque année de chaque modèle des grandes marques, et il se pourrait bien que ça ne soit pas vraiment une légende… Toujours est-il que les pièces qu’on lui connaît ont de quoi donner le tournis, de “Mistress Pearly Gates”, la fameuse Les Paul 59 qui l’accompagne depuis toujours, à sa Strat 54 hardtail que l’on entend souvent en complément de Pearly Gates, en passant par ses nombreuses guitares customisées façon hotrod.
Sa carrière commence dès 1967 au sein de The Moving Sidewalks, un des quelques groupes de rock psychédélique texan inspirés par les 13th Floor Elevators. Ils font d’ailleurs la première partie de Jimi Hendrix avant de se séparer en 1969, date à laquelle Gibbons fonde ZZ Top.
Le trio commence par le blues rock gras et traditionnel avant d’évoluer vers une direction plus électronique, à commencer par Degüello en 1979. Cette orientation se confirme avec la trilogie Eliminator / Afterburner / Recycler, trois albums où le blues de Gibbons se mélange aux synthétiseurs et boîtes à rythme de l’époque pour un résultat qui a convaincu bon nombre de fans, qu’ils soient venus à la musique de trio par des singles comme Gimme All Your Loving et Rough Boy ou par les excellents clips vidéos du groupe qui passent alors en boucle sur MTV. Depuis, ZZ Top a réinventé sa musique une nouvelle fois avec un son plus gras, plus organique et noyé de fuzz. Gibbons a multiplié les apparences en guest star sur les albums d’autres musiciens, et surtout il a sorti deux albums sous son propre nom, Perfectamundo qui explore la musique cubaine et Big Bad Blues qui revient à ses premières amours, entre Muddy Waters et Bo Biddley. La boucle est bouclée.