Vendue
En 2006, l’intemporelle marque référence de la guitare acoustique Martin s’est alliée à Richie Sambora afin de lui concevoir deux modèles signature. Le guitariste et compositeur de Bon Jovi étant aussi connu pour ses balayages acoustiques que pour ses grands arpèges de douze cordes, Martin lui a donc consacré une OM six cordes et une 0000 douze cordes.
Cette dernière, la MC12-41, a été produite à 200 exemplaires et reprend une forme très rare dans le catalogue de la marque, légèrement plus large qu’une 000 et proche d’une jumbo. Les décorations de la touche reprennent les codes de la série 41 (d’où le 41 à la fin de la référence), mais la rosace est entourée de bindings multiples tirés de la série 45. Ce choix hybride est complété par une sublime incrustation qui décore la tête : le logo Martin n’y figure même pas, puisque la torche pre-war alliée au logo “heart and cross” conçu par Sambora suffisent à identifier instantanément le pedigree de l’instrument.
Le chevalet est lui aussi un clin d’oeil unique à l’histoire de la marque en cela qu’il allie le fameux pyramid bridge associé à ses meilleures années de production au Stauffer point, une pointe qui dépasse à l’arrière en référence aux guitares du maître autrichien Stauffer avec lequel Christian Friedrich Martin a appris son métier dans les années 1820. Le sunburst clair et le pan coupé représentent quant à eux deux ajouts plus modernes au design traditionnel de Martin, une touche de Californie à Nazareth.
Cette guitare est l’un des trois exemplaires fabriqués par Martin pour Richie Sambora lui-même, et elle a donc à ce titre été utilisée sur scène avec Bon Jovi, amplifiée via le préampli Fishman Aura intégré. D’ailleurs, si l’on observe bien la table, les traces de coups de médiators témoignent bien de l’affection portée à cette MC12-41 par son inspirateur. Comme Martin le fait souvent pour les pièces qu’elle réserve à ses artistes, le corps est ici façonné dans un superbe palissandre brésilien en lieu et place du palissandre de Madagascar utilisé sur les modèles de production. Les arpèges carilonnants de Wanted Dead Or Alive n’ont plus de secret pour vous ? Alors vous êtes mûr pour cette pièce unique !
(1959)
Groupe : Bon Jovi
Guitare principale : Fender Stratocaster signature
Titre à écouter absolument : Livin’ On A Prayer
L’histoire du rock est ainsi faîte : pour chaque Mick Jagger, il y a un Keith Richards. Pour chaque Steven Tyler, il y a un Joe Perry. Pour chaque Robert Plant, il y a un Jimmy Page. Pour chaque chanteur superstar qui déchaîne les foules, il y a un guitariste ombrageux et infiniment cool qui assure les arrières et ne prend le devant de la scène que par assauts sporadique de trente secondes.
Richie Sambora a intégré le groupe du New Jersey Bon Jovi en 1983, quelques mois après sa formation. Dès le départ, le jeu et la personnalité de Sambora complètent à la perfection l’image du chanteur fondateur Jon Bon Jovi. Ensemble, ils forment un duo de songwriting qui accouchera des classiques du hard FM qui restent incontournables sur toutes les stations radio. La véritable explosion se produit en 1986 avec l’album Slippery When Wet, sur lequel Sambora co-signe neuf des dix titres, y compris les trois mega-singles Livin’ On A Prayer, You Give Love A Bad Name et Wanted Dead Or Alive. On y entend le jeu véloce, précis, énergique et inventif du guitar hero, qui a bien sûr intégré Van Halen comme tous les solistes de l’époque, mais y ajoute une patte bien à lui. La science de l’arrangement qui fait mouche se retrouve dans l’utilisation de la douze cordes sur Wanted…, le pitch shifter du solo de You Give Love A Bad Name ou dans la talkbox sur Livin’ On A Prayer.
Dès lors, le groupe devient colossal et tourne dans le monde entier devant des parterres de fans en transe. Le génie de Bon Jovi est d’avoir réussi à renouer avec le succès à plusieurs années d’intervalles, touchant ainsi plusieurs générations successives. On les retrouve donc de nouveau au sommet des charts en 1994 avec Always, puis en 2000 avec It’s My Life (encore co-écrit par Sambora), s’imposant auprès d’un nouveau public qui les suit toujours à l’heure actuelle.
Victime de ses démons, Sambora a été contraint de quitter le groupe en 2013 au beau milieu d’une tournée mondiale de plus. Depuis, il a lancé le groupe RSO avec son ex-compagne Orianthi, et paraît de plus en plus intéressé par la Telecaster et l’Esquire avec le temps qui passe, lui qui était surtout connu pour ses superstrats à l’époque de Bon Jovi. L’avenir musical de Sambora nous réserve donc sans doute encore quelques belles surprises.