Vendue
Nik Huber fait partie des meilleurs luthiers en activité à l’heure actuelle, et son équipe de huit spécialistes fabrique des guitares incroyables en Allemagne, tout près de Francfort. Il a commencé en 1996, et Huber a surtout fait des instruments très décorés et sophistiqués dans la lignée de ce qu’ont pu faire Paul Reed Smith ou Joel Dantzig. Mais Nik a aussi le chic pour appliquer son savoir-faire, sa finesse et sa précision à des designs plus simples, des guitares plus proches de la Les Paul Junior que de la Standard, mais qui doivent quand même sonner de façon excellente et être très bien construites malgré leur apparence spartiate.
C’est ainsi que le modèle Krautster II a fait son apparition, avec des caractéristiques qui évoquent une Les Paul Special vue à travers les yeux du génie allemand : le corps est une pièce d’acajou sans table en érable, mais le manche collé est en érable, ce qui est plutôt surprenant. Le diapason hybride de type PRS est de 25”, le juste milieu entre Gibson et Fender, et le chevalet wraparound non-ajustable garantit une transmission parfait des vibrations des cordes jusqu’au corps.
Etant donné que Billy Gibbons est très au courant de ce qui se passe dans le monde de la grande luthier, il était plutôt logique qu’il finisse par commander une guitare à Nik. Et puisque le Reverend sait ce qui est cool, il a demandé une Krautster avec un seul micro, en faisant de facto une Krautster Junior ou Krautster I, avec un humbucker fait pour cette guitare par le fameux fabricant allemand Häussel. Son split est contrôlé par un bouton push-pull sur le réglage de tonalité. La finition firemist gold est d’un cool absolu, mais l’aspect le plus cool de cette guitare ne se voit pas sur les photos, puisqu’il s’agit de son impressionnante légèreté. Comme pour la plupart des guitares qu’il veut vraiment jouer, Gibbons a demandé un corps évidé, un manche évidé et même une tête creuse pour un instrument à la fois léger et résonant. Mission accomplie : cette Krautster est parmi les meilleures jamais produites.
Comme toutes les guitares de la collection de Billy Gibbons vendues par Matt’s Guitar Shop et achetées directement à Gibbons lui-même, cette superbe Nik Huber a été signée par le Révérend à l’arrière de la tête et elle est livrée avec un certificat d’authenticité signé, une photo de Billy qui tient la guitare, une photo de Billy qui signe la guitare et une photo de Billy qui signe le certificat. C’est notre manière de vous garantir que vous achetez vraiment son instrument.
(1949)
Groupe : ZZ Top
Guitare principale : Gibson Les Paul Standard 1959
Titre à écouter absolument : Just Got Paid
Billy Gibbons est le patron. Le patron des guitaristes avec son vibrato sensuel et le son gras comme un burrito qu’il tire de sa Les Paul. Le patron des chanteurs avec son grain rocailleux et twangy. Le patron des bandleaders avec ZZ Top, son trio dont la formation est restée la même depuis 1969. Le patron des sapeurs, avec un sens de la mise en scène vestimentaire impeccable. Et enfin le patron des collectionneurs, avec plusieurs hangars remplis de plusieurs milliers de guitares qu’il a acquises au fur et à mesure des années. La légende dit qu’il aurait un exemplaire de chaque année de chaque modèle des grandes marques, et il se pourrait bien que ça ne soit pas vraiment une légende… Toujours est-il que les pièces qu’on lui connaît ont de quoi donner le tournis, de “Mistress Pearly Gates”, la fameuse Les Paul 59 qui l’accompagne depuis toujours, à sa Strat 54 hardtail que l’on entend souvent en complément de Pearly Gates, en passant par ses nombreuses guitares customisées façon hotrod.
Sa carrière commence dès 1967 au sein de The Moving Sidewalks, un des quelques groupes de rock psychédélique texan inspirés par les 13th Floor Elevators. Ils font d’ailleurs la première partie de Jimi Hendrix avant de se séparer en 1969, date à laquelle Gibbons fonde ZZ Top.
Le trio commence par le blues rock gras et traditionnel avant d’évoluer vers une direction plus électronique, à commencer par Degüello en 1979. Cette orientation se confirme avec la trilogie Eliminator / Afterburner / Recycler, trois albums où le blues de Gibbons se mélange aux synthétiseurs et boîtes à rythme de l’époque pour un résultat qui a convaincu bon nombre de fans, qu’ils soient venus à la musique de trio par des singles comme Gimme All Your Loving et Rough Boy ou par les excellents clips vidéos du groupe qui passent alors en boucle sur MTV. Depuis, ZZ Top a réinventé sa musique une nouvelle fois avec un son plus gras, plus organique et noyé de fuzz. Gibbons a multiplié les apparences en guest star sur les albums d’autres musiciens, et surtout il a sorti deux albums sous son propre nom, Perfectamundo qui explore la musique cubaine et Big Bad Blues qui revient à ses premières amours, entre Muddy Waters et Bo Biddley. La boucle est bouclée.