Vendue
Ils avaient beau jouer sur des guitares américaines, les lads d’Oasis ont toujours défendu haut et fort les vertus de l’amplification britannique. Noel Gallagher a fait l’essentiel de sa carrière sonore, que ça soit en live ou en studio, sur les trois grandes marques de son pays : Vox, Marshall (JCM900 dans les années 90) et Orange.
Cette monstrueuse tête OR-120 est en soi une rareté, puisqu’il s’agit d’un des rares amplis Orange produits dans les années 90, lorsque Gibson avait la licence de la marque. Afin de garder une production britannique, ils ont fait appel à Matamp, le constructeur des tout premiers modèles de la marque réputés pour leur énorme son très puissant. Fidèles à cette réputation, ces rééditions Gibson, produites uniquement entre 1994 et 1997, sont de véritables monstres et il est impossible de tenir longtemps en face de l’imposant 4x12 lorsque le volume de la tête est poussé.
Ce superbe stack, qui appartenait à Noel Gallagher, a servi pour les premiers albums du groupe, et il a d’ailleurs largement contribué à remettre la marque Orange au goût du jour. Gallagher lui-même a d’ailleurs été sollicité pour aider à concevoir les premiers modèles lorsque Cliff Cooper a repris sa marque en main à la fin des années 90. On voit bien ce OR-120 dans le clip de Stop Crying Your Heart Out, le deuxième single de Heathen Chemistry sorti en 2002, preuve que ce bon vieil Orange est longtemps resté un des outils préférés de son propriétaire.
(1967)
Groupe : Oasis
Guitare principale : Epiphone Sheraton
Titre à écouter absolument : Supersonic
Il est facile d’oublier à quel point Oasis était un excellent groupe tant leur musique a été éclipsée par leurs frasques diverses dans la manière qu’ont eu les médias de parler d’eux. Pourtant, ces fils de Manchester ont écrit quelques unes des plus belles chansons des années 90, construisant véritablement la bande originale d’une décennie en mal d’idoles.
De Supersonic en 1994 à Falling Down en 2009, Oasis a vendu 75 millions d’albums et placé 8 titres à la tête des charts. Bien sûr, leur musique est profondément inspirée par les Beatles de 1966 dont ils ont repris le style visuel et l’approche de la production, mais ils ont pris ce son et l’ont amené vers leur décennie, en la mettant à jour via des chansons qui n’auraient sans doute pas dépareillé sur Revolver comme Wonderwall ou All Around The World.
Comme personne ne l’ignore, le groupe est mené par les frères Gallagher, Liam au chant et Noel à la guitare, même s’il arrive que Noel chante avec son grain très attachant, sur Don’t Look Back In Anger par exemple. Comme les Kinks avant eux, les frère Gallagher n’ont pas réussi à contenir leurs querelles familiales hors de la sphère professionnelle et le groupe a fini par exploser sous leur poids.
Depuis, Noel a monté son groupe High Flying Birds avec un excellent premier album éponyme en 2011, la preuve que le guitariste a encore des choses à dire artistiquement parlant. Il tourne encore avec cette formation qui en est à son troisième album avec Who Built The Moon (2017). Guitaristiquement, Noel n’a pas changé et il reste fidèle aux instruments qu’il aimait lorsqu’il jouait dans Oasis : on l’a beaucoup connu avec une Epiphone Sheraton (la version Epiphone de la ES-335), et il a beaucoup joué sur plusieurs semi-hollow dans ce style, dont une superbe ES-355 Cherry Red et des Epiphone Casino. Il est aussi fan de Les Paul, qu’elles soient burst ou autres, et son acoustique de prédilection est bien sûr la J-200, un instrument qui lui reste associé à ce jour.