Vendue
Qui d’autre que Mark Knopfler peut se targuer d’avoir insufflé sur le blues et sur le rock un swing nouveau et frais annonciateur d’un son unique ? Le légendaire guitariste anglais a façonné avec Dire Straits des tubes intemporels construits sur des riffs mélodiques et assurés qu’il magnifie par un son caractéristique immédiatement reconnaissable. Si la Stratocaster rouge fait partie des incontournables de son arsenal, Mark Knopfler a su se constituer des références variées révélant sa grande connaissance de la musique. Il s’est ainsi rapidement rapproché de Pensa, avec qui il a créé des modèles signatures de grande qualité. La MK1, originellement dessinée par le luthier John Suhr, retranscrit la quête du son parfait et sans aspérités de Mark Knopfler. Celle-ci, en finition Diet Cadillac Green, est un très bel exemple de Pensa MK1 Custom.
Au moment de sa création avec le luthier John Suhr, la Pensa MK1 (alors appelée « Pensa-Suhr » MK1) est considérée par Mark Knopfler comme une guitare exceptionnelle correspondant idéalement à ses besoins de guitariste perfectionniste et exigeant. Il en fait son modèle fétiche pour plusieurs tournées et enregistrements, l’élevant pour les fans au rang d’instrument mythique adoubé par le maître. Cette Pensa MK1 Custom est une guitare polyvalente et remarquable dans chaque registre : elle permet de jouer autant du Dire Straits que des styles de musique plus enflammés. Elle offre un son typé, plein d’harmoniques et de beaux médiums tout en étant claire et précise. La MK1 Custom est une guitare à la grande jouabilité offrant un confort de jeu redoutable. Celle-ci est dotée de micros TV Jones et d’une finition verte deux tons, offrant une teinte plus sombre à l’arrière de la table réhaussée par l’accastillage doré.
(1949)
Titre à écouter absolument : Sultans Of Swing
Qui aurait pu croire que quatre musiciens écumant les bars de Londres avec leurs reprises de J.J. Cale allaient devenir LE groupe de référence du rock électronique des eighties ?
C’est pourtant le destin hors du commun de Dire Straits, le groupe de deux frères, l’un enseignant en fac d’art (Mark Knopfler) et l’autre travailleur social (David Knopfler), qui finiront par vendre plus de cent millions d’albums. Ils lancent leur quartet en 1977 en s’entourant de John Illsley à la basse et de Pick Withers à la batterie. Très vite, le single Sultans Of Swing propulse le groupe de la première partie à la tête d’affiche, puis le deuxième album Communiqué (1979) enfonce le clou dans cette même direction. Pendant l’enregistrement de Making Movies en 1980, sous la direction du producteur Jimmy Iovine (le spécialiste des troisièmes albums, de Tom Petty à Bruce Springsteen en passant par Patti Smith), les tensions entre les deux frères finissent par pousser David à quitter le groupe, dans une atmosphère si toxique que toutes les parties qu’il a enregistré sur l’album sont remplacées.
En 1982, Love Over Gold montre une facette plus complexe et synthétique de Dire Straits. On y trouve le superbe Telegraph Road qui s’étend sur pas moins de 14 minutes au sein duquel Knopfler donne à entendre le meilleur de son jeu fluide, claquant et lyrique. C’est aussi le dernier album avec Pick Withers. C’est finalement Brothers In Arms en 1985 et son dobro sur la pochette qui remporte tous les suffrages. Avec plus de 30 millions d’exemplaires vendus et pas moins de cinq singles (dont l’énorme Walk Of Life), c’est l’album qui définit son époque. Sur Money For Nothing, Knopfler délaisse son habituelle Stratocaster au profit d’une Les Paul Standard de 1958 pour un riff dont le son reste encore une source de fascination à l’heure actuelle.
Mal à l’aise avec sa célébrité et l’énormité du groupe, Mark finit par le dissoudre en 1988. Il y aura une reformation retentissante en 1991 pour l’album On Every Street (sur lequel on trouve les singles Calling Elvis et Heavy Fuel), et une tournée gargantuesque qui sera documentée sur l’album live On The Night. Mais le coeur de Knopfler est déjà ailleurs, et il met fin au groupe pour de bon en 1995 avant de sortir son premier album solo, Golden Heart. Malgré cette courte existence, Dire Straits reste une référence incontournable pour de nombreux musiciens, la bande originale d’une génération tiraillée entre guitare rock et synthétiseurs pop.